La loi de finance 2019 instaure une nouvelle taxe pour aider le financement de grands travaux Parisiens. Chaque visiteur arrivant en Ile-de-France doit s’acquitter d’une taxe de 15% qui vient s’ajouter à la taxe de séjour payée aux hôtels. En complément de cette taxe, les sénateurs ont votés la taxation des parkings commerciaux en Île-de-France. Ce qui provoque la colère des exploitants de parkings comme Indigo, Effia ou Q-Park.
📑 Sommaire
Quel est l’impact économique de cette taxe
La taxe est progressive pour atteindre son seuil maximal en 2022. Il faut tenir compte de la surface de stationnement utilisée (exprimée en m²) et la multiplier par le tarif annuel fixé par l’état. Le projet loi initial fixe le montant à 7,5 € par m² et par an. La dimension d’une place de parking standard donne une surface au sol de 12,5 m², le montant de la taxe visiteur s’élève à 94 € par an et par place. Ce sont les usagers réguliers des parkings qui vont payer ce surcoût estimé par les exploitants de 90 à 150 € par an.
Au delà du coût par place, les exploitants prévoient de répercuter la taxe sur les surfaces des voies d’accès. Ce qui explique la hausse estimée plus forte que le coût réel calculé sur la surface d’une place. Les automobilistes vont encore une fois mettre la main au portefeuille !
💡 Le saviez-vous ?
Selon une étude, 72 % des automobilistes estiment que le prix des parkings publics est bien trop élevé sur la région Ile-de-France.
Hormis les grands exploitants qui pourront se permettre de répercuter la totalité de la taxe sur leurs clients ; d’autres exploitants vont avoir du mal. Nous pensons notamment aux hôpitaux, musées, cinémas qui exploitent directement leurs parkings. Les conséquences de cette taxe sont multiples avec un impact direct sur le pouvoir d’achat des ménages.
La Fédération Nationale des Métiers du Stationnement et le Conseil National des Professions de l’Automobile montent au créneau pour lutter contre cette taxe injuste. Il est certain que les tarifs des parkings va être impacté par cette taxe, même si les grands exploitants ont déjà obtenu une réduction du montant de cet impôt.
Cette taxe impacte les parkings Parisiens en amodiation
Les grands exploitants proposent un placement financier appelé amodiation ou concession de parking à de nombreux investisseurs. C’est un contrat de bail emphytéotique qui donne l’usufruit d’un emplacement pendant une durée allant jusqu’à 99 ans. Cette taxe viendra directement entacher la rentabilité locative en augmentant les taxes. Avant d’investir dans une place de parking en concession ou amodiation, nous vous conseillons de tenir compte de cette taxe dans votre simulation de rentabilité.
Vous êtes propriétaire de parkings en concession auprès des grands exploitants comme Indigo, Effia ou Q-Park ? Dans ce cas, il y a de grandes chances pour que cette taxe soit directement répercutée dans vos charges mensuelles ou annuelles. Vous devrez soit accepter de perdre en rentabilité, soit impacter ce surcoût à vos locataires au risque de les voir partir vers d’autres emplacements…
Relance de la niche immobilière des parkings à Paris
Cette taxe va faire augmenter les tarifs horaires des stationnements et les abonnements au sein des grands ensembles situés en région Ile-de-France. Les propriétaires bailleurs de parkings en concession vont aussi répercuter les surcoût de cette taxe a leurs locataires. A l’heure où les voitures sont chassées des centre-villes, les investisseurs Parisiens se frottent les mains.
💡 Le saviez-vous ?
Le marché à Paris est une niche à l’intérieure de la niche immobilière des parkings ; prenez le temps de lire notre étude détaillée.
Toutes les nouvelles mesures qui visent le stationnement à Paris vont faire monter le prix des parkings. Les particuliers qui ont investit hors amodiation et grands ensembles dans les 5 dernières années vont voir augmenter la valeur de leurs biens. Si vous n’avez pas sauté le pas, c’est le moment d’investir avant que les prix ne remontent encore !
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